Cap sur la rentrée en toute sérénité

L’arrivée de septembre marque un nouveau début, rythmé par les reprises des uns, des autres, certains ressentent le besoin pressant de créer ou revenir à une routine.

Mais qu’est ce que la routine exactement et pourquoi peut-elle être fondamentale pour une bonne reprise ?

C’est aux côtés de Fanny Large, Consultante en sommeil des enfants « La Clé des Songes » que nous avons abordé les questions que beaucoup de parents se posent à propos de la rentrée, cette fameuse routine; Fanny nous donne ses conseils pour aborder cette rentrée sereinement.

Qu’est ce que la routine pour les enfants ? Pourquoi est-elle importante ?

La routine permet de sécuriser l'enfant car elle lui apporte un cadre, des repères qui lui permettent de se préparer et de mieux aborder l’enchaînement des actions qui ponctuent sa journée. Mettre en place des routines soulage aussi la charge mentale des parents. 

Je conseille souvent aux parents de jeunes enfants de créer et mettre en place des routines en images, aussi bien pour le coucher que le matin, qui sont des moments clés de la journée où il est préférable que tout se passe de manière fluide et sereine, aussi parce que ces deux moments précédent une séparation, le matin avant la journée de travail et le soir avant la nuit. La routine en images a pour avantage de représenter un repère visuel pour l’enfant qui peut ainsi se sentir acteur de sa routine plutôt que passif. Cela vous évitera de cette façon aussi de devoir répéter plusieurs fois les mêmes demandes puisque l’enfant aura envie de montrer qu’il sait faire. C’est aussi un bon moyen d’autonomiser l’enfant et de lui donner confiance en ses capacités. La routine en images est également un merveilleux moyen d’éviter les débordements émotionnels, d’autant plus fréquents chez l’enfant excessivement fatigué puisqu’il sera occupé à jouer un rôle d’acteur plutôt que de devoir exécuter les tâches qu’on lui demande de faire de manière passive. Le cadre est essentiel et sécurisant, surtout chez le jeune enfant, en recherche d’autonomie.

Après 2 mois de vacances et de lâcher prise, quels sont les premiers pas pour y revenir ?

Disons que pendant l'été, il n'y a bien souvent plus aucune routine, il n'y a plus de rythme. Les enfants sont couchés plus tard, les siestes sont décalées, parfois manquées, l’environnement n’est pas le même et le rythme de sommeil n’est plus très régulier. La fatigue et le manque de repères ont bien souvent un impact
direct sur le coucher et la qualité des nuits.

Les parents craignent le retour à l’école, la crèche ou chez l’assistante maternelle car ils vont retrouver la contrainte de devoir se lever tôt, alors que les enfants ont passé plusieurs semaines à se coucher tard. Forcément, au réveil, l’énergie n’est pas là et le soir, les enfants sont très fatigués. Le côté positif de la rentrée est que l’enfant va retrouver sa chambre, son lit, sa vie à lui, ses repères, son assistante maternelle, sa référente à la crèche ou à l’école, ses copains et une routine avec des contraintes horaires qui finalement, a aussi du bon pour l’horloge interne et la qualité du sommeil. Donc le fait d'avoir un rythme, même s’il est complètement différent de ce qu'on a vécu pendant les vacances, finalement, c'est plutôt positif.

Par la force des choses, la routine va se remettre en place d'elle-même.

Quels sont vos outils pour que le moment du coucher se passe bien ? 

Si l’on veut permettre à nos enfants d’aborder ce moment positivement, il est très important de ne pas oublier de prévoir un temps de reconnexion le soir au retour à la maison avec un vrai moment d’échange avant de rentrer dans le tunnel du soir et avant la séparation de la nuit, à la fin de la routine. Ne pas se laisser aspirer par le stress du quotidien, à vouloir que tout se fasse vite, tout de suite. Finalement, ce sera mal vécu par nos enfants et cela risque de nous mettre des bâtons dans les roues au lieu de nous aider. Pensons donc à verbaliser, à échanger et à retrouver la complicité qui permet d’aborder la routine ensuite en équipe.  

L’astuce que j’utilise moi-même avec mes filles le soir en rentrant à la maison est de leur proposer d’écouter ensemble une carte yoga de Yoto, comme l’exercice du spaghetti, à la fois ludique et parfait pour permettre à l’enfant de se détendre (et nous aussi) après une journée d’école. 

J’aime l’utiliser comme un outil de partage, l’idée n’est pas de laisser l’enfant seul dans ce moment mais plutôt de le partager et cela aura un effet positif et apaisant sur tout le monde. Ce n’est que 6 minutes finalement, autant dire que même si nous avons peu de temps le soir, ce n’est rien dans une routine et cela permet de gagner du temps de qualité ensuite et d’éviter le conflit parce que nous n’avons pas prévu le temps nécessaire pour relâcher la pression de la journée.

Comment éviter les couchers à rallonge ?

Encore une fois, la routine en images est un moyen efficace. Chaque étape de la routine peut être représentée visuellement sur une feuille. L'idée, c'est de chaque soir, proposer à l'enfant d'aller chercher sa routine et d'avancer ensemble en équipe, manière ludique. À nous d’y intégrer toutes les potentielles demandes que l’enfant pourrait avoir une fois au lit.

L’enfant va ainsi pouvoir se préparer doucement à aller au lit et la séparation avant la nuit se fera plus sereinement.

Seul pour coucher plusieurs enfants, comment faire ?

Je pense que c'est important qu'on puisse passer au moins quelques minutes à la fin de la routine dans la chambre de chacun des enfants, pour ne pas que leur chambre soit vue comme un dortoir ou un lieu de passage.

Chaque enfant choisi son histoire et elle lui sera lue dans sa propre chambre. Bien sûr, tous les enfants peuvent se joindre au premier coucher mais je trouve préférable de faire ainsi plutôt que terminer la routine en dehors des chambres et de n’y entrer que pour se quitter. La chambre doit être vue comme un endroit agréable de partage si l’on veut que l’enfant s’y sente bien.

Comment vaincre la peur du noir ?

La plupart des enfants de plus de 2 ans n’aiment pas dormir dans le noir avec la porte fermée. C’est un âge ou l’enfant commence à prendre conscience du danger et où les premiers cauchemars se produisent. Il existe des bloc ou stop-portes qui permettent de laisser la porte entrebâillée, c’est un bon repère je trouve qui permet de définir l’entrebâillement de la porte sans se retrouve au bout d’un mois avec la porte grande ouverte et un enfant qui met une heure à s’endormir car la lumière est trop présente dans sa chambre.

Si c’est un enfant qui ne se contente pas d’avoir la porte entrebâillée et à tendance à faire régulièrement des cauchemars avec une vraie peur du noir, je recommande l’utilisation d’une veilleuse de couleur rouge. Typiquement avec le Yoto Player, il y a l’option de choisir la couleur. Je conseille la couleur rouge parce que les études ont prouvé qu'elle est la moins stimulante et donc la moins gênante pour le sommeil. 

Il faut aussi faire très attention à bien occulter la lumière provenant de la fenêtre, car cela peut créer des ombres et renforcer les peurs. 

Est-ce qu’un outil comme Yoto Player peut aider ? Pouvez-vous nous partager votre expérience en tant que parent ? 

Je trouve que le Yoto Player est un bon outil pour préparer l’enfant à dormir et l’aider à se détendre mais je le conseille plutôt comme outil de partage plutôt que comme moyen de rendre l’enfant autonome et de se passer d’un moment de partage. Cela peut être au retour à la maison le soir ou bien avant d’aller au lit, après un livre par exemple avec les cartes yoga. Mais cela peut aussi être en fond sonore dès le retour à la maison, avec les cartes « rêves de » qui ont un effet bluffant, très apaisant sur les enfants.

L’avantage du Yoto par rapport à d'autres boîtes à histoires, c’est les contrôles parentaux. On peut choisir une histoire qui est adaptée au moment de la journée et mettre les minuteurs de sommeil.  Cela évite ainsi que votre enfant puisse écouter une histoire de fantôme juste avant d’aller au lit…

Comment accompagner son enfant dans la gestion de ses émotions, particulièrement à fleur de peau pendant cette période ?

Évidemment l'excès de fatigue a tendance à rendre l’enfant moins capable de supporter la frustration. Si on se préoccupe de faire en sorte qu’il dorme mieux, et cela va aider à diminuer les colères.

C’est très important de mettre un cadre et des limites en place et si possible, de l’informer en amont des règles que vous souhaitez mettre en place. Il ne s’agit pas de l’inclure dans le choix des règles mais de le prévenir afin d’éviter l’effet de surprise et le sentiment d’injustice. Si l’on souhaite que notre enfant ne passe pas sa nuit à écouter des histoires, je conseille de mettre en place des limites claires : 1 ou 2 cartes Yoto par exemple. Et chaque jour, la limite doit rester la même puisque, s’il on veut que nos enfants suivent les limites que nous mettons en place, nous devons être les premiers à les suivre. Bien souvent, les colères se produisent tout simplement par manque de repères et de constance.

Qu’est qu’un bon dormeur ?

C’est un enfant qui va être serein quand il va se coucher, qui le fait avec plaisir et ne repousse pas le moment d'aller au lit, qui s’endort rapidement, et  qui se réveille en forme. C’est un enfant apaisé vis-à-vis du sommeil. Il faut faire attention aux mots qu’on emploie par rapport au coucher  - cela doit être un moment
mérité et positif et non pas une punition. 

Découvrez tous nos outils pour reprendre le rythme et créer une hygiène de sommeil sereine sur notre appli. Vous retrouvez également nos cartes adaptées aux temps calmes et l'aide à l'endormissement dans l’audiothèque, sur yotoplay.com.